…« La marionnette s'est également permis ici d'aborder le monde de la performance et des arts visuels. On a été séduit par les objets sortant de la grande valise de Magali Chouinard: il se dégage de La Femme blanche, une intervention en plein air, un air de poésie et une atmosphère étrangement ambiguë que l'on vous souhaite d'expérimenter. »…
Michel Bélair, Le Devoir, Et revoilà que les objets ont une âme!
« La performance La Femme blanche de Magali Chouinard repose en partie sur la relation de proximité volontaire entre le performeur, la matière et le spectateur. Elle offre dans l’espace public, un moment intime divulgué par associations d’images plus que par une ligne narrative serrée. Au centre de la performance, un personnage dévoile son petit monde qui tient en une valise. De celle-ci émergent toutes sortes de doubles marionnettiques, littéraux ou symboliques : une jeune fille, une vieille femme, un loup, un corbeau. Spectacle sans paroles, La Femme blanche mise sur l’image, la monochromie et le contraste (tout y est blanc sauf le loup et le corbeau qui sont noirs) et la mise en relation des objets pour permettre au spectateur de créer ses couches de sens. »
Catherine Sirois, Marionnettes no.4 / Les chemins de traverse : quand la marionnette sort des sillons
***
Magali Chouinard: La Femme blanche et la poésie de l'intériorité
La Lambertoise Magali Chouinard trimbale depuis trois ans son spectacle déambulatoire, solo et silencieux, à travers le monde. La Turquie, l'Espagne et les États-Unis ont vu sa Femme blanche dans le cadre de festivals.
« Je ne raconte pas d'histoire. C'est une approche plus abstraite, sans parole, ni musique. Je travaille sur la symbolique de l'intériorité et de la solitude. La femme blanche, c'est le personnage et ses doubles (l'enfant, le vieillard, l'animal) qui se rencontrent dans différentes facettes. Elle apprivoise et accueille chaque partie d'elle-même, ce qui crée un totem. Quand on accepte tout ce qu'on est, on est complet. »
Cette approche plus contemplative laisse beaucoup de place au spectateur, libre d'interpréter le spectacle à sa façon. D'ailleurs, les éléments du spectacle, comme le loup ou le corbeau, ne représentent pas les mêmes référents culturels d'un pays à l'autre. « On me dit qu'il y a des légendes très fortes entourant la femme blanche et on me demande si je m'en suis inspiré. »
Le bagage en arts visuels de l'artiste, et ancienne enseignante au secondaire, transparaît dans son œuvre actuelle. La femme blanche est née de l'idée de créer des dessins en 3D et de les faire bouger, comme «des images visuelles en mouvement», résume-t-elle.
« Quand j’ai décidé de faire de la marionnette, il y a eu une convergence. Ç'a été pour moi une période assez effervescente, parce que je sentais la passion que j'avais pour le dessin noir et blanc, pour la sculpture, pour le corps en mouvement. Tout ça allait bien ensemble. »
La marionnette, une poésie visuelle qui prend vie, Ali Dosti, Courrier du Sud, octobre 2015
***
… « L'artiste multidisciplinaire Magali Chouinard explore la solitude et la présence de soi à travers soi-même, dans une création muette et une réalisation esthétique monochrome, près des arts visuels et de la sculpture.N'est-ce pas là, justement, le croisement où se situe la marionnette? Le personnage de la Femme blanche se rapproche de ces créatures mythiques des contes amérindiens ou européens. Avec lenteur, elle se découvre, grâce à certains mouvements, puis apparaissent la Vieille et la Jeune, qu'elle portera comme une mère porte son enfant, accroché à son flanc, ainsi que le Loup et le Corbeau, différentes facettes de sa personnalité. Des oiseaux apparaissent aussi, en origami, propageant une parole sans son. Il n'y a pas que la mise en scène qui respire la poésie : sur le costume de Chouinard sont inscrites quelques phrases de son recueil Théâtre d'ombres et d'éclairs. Tout en douceur, en introspection, cette Femme blanche né d'un monde emblématique suscite l'intérêt et la curiosité. On ne peut qu'imaginer l'impact que doit avoir l'artiste en mode théâtre de rue. »
CRITIQUE par David Lefebvre - Mon (Theatre).qc.ca
Catherine Sirois, Marionnettes no.4 / Les chemins de traverse : quand la marionnette sort des sillons
***
Magali Chouinard: La Femme blanche et la poésie de l'intériorité
La Lambertoise Magali Chouinard trimbale depuis trois ans son spectacle déambulatoire, solo et silencieux, à travers le monde. La Turquie, l'Espagne et les États-Unis ont vu sa Femme blanche dans le cadre de festivals.
« Je ne raconte pas d'histoire. C'est une approche plus abstraite, sans parole, ni musique. Je travaille sur la symbolique de l'intériorité et de la solitude. La femme blanche, c'est le personnage et ses doubles (l'enfant, le vieillard, l'animal) qui se rencontrent dans différentes facettes. Elle apprivoise et accueille chaque partie d'elle-même, ce qui crée un totem. Quand on accepte tout ce qu'on est, on est complet. »
Cette approche plus contemplative laisse beaucoup de place au spectateur, libre d'interpréter le spectacle à sa façon. D'ailleurs, les éléments du spectacle, comme le loup ou le corbeau, ne représentent pas les mêmes référents culturels d'un pays à l'autre. « On me dit qu'il y a des légendes très fortes entourant la femme blanche et on me demande si je m'en suis inspiré. »
Le bagage en arts visuels de l'artiste, et ancienne enseignante au secondaire, transparaît dans son œuvre actuelle. La femme blanche est née de l'idée de créer des dessins en 3D et de les faire bouger, comme «des images visuelles en mouvement», résume-t-elle.
« Quand j’ai décidé de faire de la marionnette, il y a eu une convergence. Ç'a été pour moi une période assez effervescente, parce que je sentais la passion que j'avais pour le dessin noir et blanc, pour la sculpture, pour le corps en mouvement. Tout ça allait bien ensemble. »
La marionnette, une poésie visuelle qui prend vie, Ali Dosti, Courrier du Sud, octobre 2015
***
… « L'artiste multidisciplinaire Magali Chouinard explore la solitude et la présence de soi à travers soi-même, dans une création muette et une réalisation esthétique monochrome, près des arts visuels et de la sculpture.N'est-ce pas là, justement, le croisement où se situe la marionnette? Le personnage de la Femme blanche se rapproche de ces créatures mythiques des contes amérindiens ou européens. Avec lenteur, elle se découvre, grâce à certains mouvements, puis apparaissent la Vieille et la Jeune, qu'elle portera comme une mère porte son enfant, accroché à son flanc, ainsi que le Loup et le Corbeau, différentes facettes de sa personnalité. Des oiseaux apparaissent aussi, en origami, propageant une parole sans son. Il n'y a pas que la mise en scène qui respire la poésie : sur le costume de Chouinard sont inscrites quelques phrases de son recueil Théâtre d'ombres et d'éclairs. Tout en douceur, en introspection, cette Femme blanche né d'un monde emblématique suscite l'intérêt et la curiosité. On ne peut qu'imaginer l'impact que doit avoir l'artiste en mode théâtre de rue. »
CRITIQUE par David Lefebvre - Mon (Theatre).qc.ca